1. En quoi consiste l’augmentation mammaire ?
L’augmentation mammaire est une opération de chirurgie esthétique dont l’objectif est d’augmenter la taille des seins. Une enveloppe de silicone remplie de solution saline ou de gel est insérée dans le sein selon différentes techniques. Un autre mode opératoire est également possible : il s’agit de la technique du lipofilling. Cette technique repose sur l’aspiration d’un excès graisseux dans une zone du corps, cette graisse sera par la suite traitée et réinjectée dans la zone voulue. Les deux techniques présentent des avantages et des inconvénients
2. Quels sont les avantages et les inconvénients de la technique du lipofilling ?
Utiliser uniquement la technique du lipofilling présente l’avantage d’éviter l’introduction d’un corps étranger : pas de risque d’effet coque, pas de risque de déplacement de la prothèse, pas de vagues ni de plis. Le sein est très naturel au toucher, même si on le tient fort. De plus, lorsque la femme est allongée, la graisse s’étale. Enfin, c’est aussi l’occasion d’affiner la silhouette. De plus, le résultat final, est durable voire définitif. Une perte de volume est souvent constatée à la suite de l’opération (30 à 50 %), mais cette perte n’évoluera plus par la suite sauf en cas de forte prise ou perte de poids. Enfin, cette méthode ne fait quasiment pas de cicatrices.
L’inconvénient principal de cette technique est le manque de recul comparé à celui que nous avons sur la prothèse. En effet, cette technique n’existe que depuis une vingtaine d’années. De plus, l’absorption de la graisse est variable d’un sein à l’autre ce qui peut nécessiter des retouches et donc une nouvelle opération. Il y a également un risque d’hémorragie et d’infection. La graisse peut se nécroser, des kystes et des calcifications se former, ce qui peut nécessiter une opération. Ces calcifications peuvent aussi compliquer le diagnostic d’un cancer du sein. Enfin, l’augmentation des seins ne sera que modérée et dépendra des excès de graisse de la patiente.
3. Quels sont les avantages et inconvénients de la technique par prothèse ?
Au-delà des risques relatifs à toute opération chirurgicale, la mise en place de prothèse présente le risque d’un rejet, d’un effet coque et de plis. De plus, il y aura forcément des cicatrices. Aussi, il existe toujours un risque d’hémorragie secondaire, d’infection, de mauvaise cicatrisation, de déplacement d’implant, de fuite de la prothèse en cas de choc. Enfin, la durée de vie d’une prothèse est de 10 à 15 ans. Elle doit être changée une fois ce temps écoulé, ce qui nécessitera une nouvelle opération.
En revanche, le grand avantage de la technique de la prothèse est que nous avons beaucoup de recul sur ce type d’opération, en effet, la première pose de prothèse mammaire attestée fut faite en 1865.Aussi, les données dont nous disposons actuellement indiquent que les femmes porteuses d’implants mammaires n’ont pas plus de risque de développer un cancer que celles n’ayant pas d’implant. Par ailleurs, la prothèse mammaire n’est pas un obstacle au dépistage du cancer du sein par mammographie.
4. Comment dormir après une augmentation mammaire ?
Les deux premiers mois peuvent être difficiles pour dormir. Il vaut mieux essayer de dormir sur le dos le temps de cicatriser. Pour ne pas avoir de douleurs trop grandes liées à des mouvements, on peut placer deux coussins sous les bras. Il n’est pas recommandé de se reposer sur la poitrine même après 6 mois.
5. Quelles sont les suites opératoires après une augmentation mammaire ?
Après une opération d’augmentation mammaire, vous resterez en moyenne 24H dans la clinique et il faudra que vous preniez 5 à 15 jours de repos en fonction du métier que vous exercez.
Les premiers jours post-opératoires, il est normal d’avoir les seins gonflés et trop gros. Un œdème va augmenter pendant les deux premiers jours puis, il va se stabiliser et régresser dans les semaines qui suivent. Vous pourrez reprendre une activité sportive progressive avec un soutien-gorge de sport dans les 4 semaines qui suivent l’intervention.
6. Quel prix pour une augmentation mammaire ?
Le prix d’une augmentation mammaire dépend de ce que vous voulez, de la technique utilisée et de la renommée du chirurgien choisi. Il varie de 3500 à 5000 euros.
7. Est-il possible d’allaiter après la pose de prothèses ?
L’allaitement est possible, si les prothèses sont positionnées derrière la glande mammaire. Une prothèse positionnée par voie axillaire (cicatrice dans le creux de l’aisselle) et sous-mammaire (cicatrice sous le sillon mammaire) ne pose pas de difficultés et aucun risque pour l’allaitement. En revanche, la voie hémiaérolaire (cicatrice autour de l’auréole) est plus risquée mais un chirurgien d’expérience sait conserver les canaux galactophores.
8. Quel type d’implant mammaire choisir ?
Votre choix dépendra du résultat que vous souhaitez obtenir. Le plus important est de faire un choix adapté à votre morphologie. Il existe toute forme de prothèse qui s’adaptent à n’importe quel patient. Une prothèse en forme de poire par exemple, donne un aspect plus naturel avec des seins plus séparés tandis qu’une prothèse de forme ronde permet de donner plus de volume en haut des seins et d’avoir ainsi des décolletés pigeonnants.
9. Quelle est la douleur après une augmentation mammaire par prothèses ?
Les douleurs sont habituellement modérées après une augmentation mammaire par prothèses et sont surtout présentes les 2 premiers jours. Les douleurs sont cependant variables et dépendent de la sensibilité de la patiente, du volume de la prothèse (plus il est grand, plus la douleur est importante), de la méthode utilisée. En effet, les prothèses situées sous le muscle pectoral peuvent être plus douloureuses.
10. Quelles seront les cicatrices ?
Elles dépendront beaucoup de la technique décidée avec votre chirurgien. Les cicatrices les plus fréquentes sont soit autour de l’auréole, soit sous le bras, soit au niveau du sillon sous mammaire. Certaines opérations particulières peuvent conduire soit à une cicatrice verticale, soit à une cicatrice en forme de T inversé. La nature de la peau, l’âge de la patiente, la taille de l’incision sont autant de critères qui vont modifier la réaction de la peau.